Ces évolutions sont le fruit de plusieurs éléments. Depuis plusieurs années, les Nations unies demandent à la Belgique d’éclaircir son histoire coloniale. Mais il a fallu attendre que le mouvement Black Lives Matter, parti des États-Unis, s’étende en Belgique pour que le Parlement mette en place une commission spéciale sur le passé colonial en 2020.

Un premier rapport a été rendu l’automne dernier. Les dix experts qui l’ont rédigé parlent d’une occupation raciste, d’ « une cruelle histoire d’extractions des ressources », de travail forcé, de vie sous contrainte et sous surveillance policière. Il y a aussi une dimension très humaine.

Depuis un an, la Belgique a ouvert le dossier de la restitution des biens. Le gouvernement a même remis l’inventaire des 84 000 pièces acquises durant la colonisation. Le roi Philippe devrait d’ailleurs rendre une première œuvre lors de cette visite, alors que la restitution de la relique de Patrice Lumumba, héros de l’indépendance congolaise et Premier ministre du Congo indépendant assassiné en 1961, doit avoir lieu le 20 juin prochain.

En attendant le changement de mentalité populaire, cette visite officielle à la mémoire apaisée est l’occasion de renforcer les liens économiques et commerciaux entre les deux pays. Le roi est accompagné d’une délégation d’entrepreneurs belges, prêts à faire du Congo un partenaire privilégié de la Belgique.

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